La chute de cheveux chez la femme

Chiffres et statistiques de la chute de cheveux chez la femme

La perte des cheveux ou alopécie chez la femme est androgénétique à 95 %, ce qui signifie qu’elle résulte de changements hormonaux, comme pendant la grossesse ou la ménopause. À cette dernière période de leur vie, environ 30 % des femmes souffrent d’alopécie.

L’alopécie affecterait près de 25 % des femmes âgées entre 35 et 45 ans : une proportion qui s’élève à 45 % dès l’âge de 50 ans et qui est comprise entre 50 et 75 % après 65 ans. En fait, seulement 16 % de femmes pensent ne pas du tout perdre de cheveux.

Ces chiffres suggèrent que l’alopécie chez les femmes est un problème grave et répandu, même si l’on en parle bien peu. Aux États-Unis par exemple, l’alopécie affecterait près de 30 millions de femmes. Près de 70 % des femmes à travers le monde sont confrontés à cette affection au cours de leur vie, et parmi elles, une bonne moitié est âgée de 45 à 64 ans. Si 43 % d’entre elles confient que leur perte de cheveux est assez importante, elles ne sont en revanche que 2 % à être atteintes de calvitie.

Causes et différents types d’alopécie chez la femme

Plusieurs causes peuvent être à l’origine de la chute de cheveux chez la femme. La coiffure provoque la chute des cheveux lorsqu’ils sont coiffés de manière à tirer sur les racines, comme des queues de cheval serrées, des tresses ou des rangées de maïs. Il s’agit de l’alopécie de traction. Si les follicules pileux sont endommagés, la perte peut être permanente.

Les carences en vitamines, en minéraux ou en fer sont une cause fréquente d’alopécie chez les femmes. L’utilisation de certains médicaments comme l’isotrétinoïne, prescrit dans le traitement de l’acné, ou la warfarine, un anticoagulant, peut également être en cause. Par ailleurs, l’origine d’une perte de cheveux peut se retrouver dans le début ou l’arrêt de la prise de pilules contraceptives.

L’alopécie androgénétique

L’alopécie androgénétique est le type d’alopécie le plus répandu : aux États-Unis notamment, elle affecte plus de 50 millions d’hommes et 30 millions de femmes. Cette forme d’alopécie est héréditaire, même si elle peut être contenue grâce à un traitement médicamenteux ou chirurgical. Chez les femmes, les cheveux s’amincissent lentement sur tout le cuir chevelu. Nombre d’entre elles expérimentent ce type d’alopécie comme une partie naturelle de leur vieillissement, quoi que l’alopécie puisse commencer à tout moment après la puberté. L’alopécie chez les femmes peut amincir les cheveux de façon spectaculaire, mais elle ne conduit que rarement à la calvitie.

L’effluve télogène

L’effluve télogène est une forme d’alopécie qui peut survenir lorsque l’individu est soumis à un stress extrême ou à un choc physique : il peut s’agir de perte de poids, d’une opération chirurgicale, d’une maladie grave ou encore d’un accouchement. On parle d’effluve télogène lorsqu’un grand nombre de follicules sur le cuir chevelu entrent dans la phase de repos du cycle de croissance des cheveux, appelée télogène, mais que la phase suivante ne commence pas. Cela provoque la chute des cheveux sur tout le cuir chevelu sans nouvelle croissance. Les effluves de telogene ne mènent généralement pas à la calvitie complète, bien que l’on puisse perdre 300 à 500 cheveux par jour, et que les cheveux puissent sembler pour le moins fins, en particulier au niveau de la couronne et des tempes. Les effluves de telogen commencent généralement trois mois après un évènement médical. Si l’évènement déclencheur est temporaire, les cheveux peuvent repousser au bout de six mois. L’effluve télogène est considéré comme chronique si la perte de chevelures dure plus de six mois.

L’effluvium anagène

Une chimiothérapie, une radiothérapie et certains médicaments peuvent entraîner une chute soudaine des cheveux en phase de croissance qui peut survenir n’importe où sur le corps : c’est l’effluvium anagène. Parfois, ce type d’alopécie peut être permanent si les follicules pileux sont endommagés.

L’alopécie areata

L’alopécie areata est une maladie auto-immune, ce qui signifie que le système immunitaire du corps attaque les tissus sains, y compris les follicules pileux. Cela provoque la chute des cheveux par endroits sur la tête et éventuellement sur d’autres parties du corps, avec un arrêt de la croissance de nouveaux cheveux. Cela n’est généralement pas permanent.

L’alopécie cicatricielle

L’alopécie cicatricielle est un type rare d’alopécie dans laquelle l’inflammation détruit les follicules pileux et provoque une formation de tissu cicatriciel après laquelle les cheveux ne repoussent pas.

Prévenir et traiter la chute des cheveux

Le traitement de l’alopécie chez les femmes dépend bien entendu de la cause considérée. Dans les cas où la perte est due au stress ou à des changements hormonaux tels que la grossesse, il se peut qu’aucun traitement ne soit nécessaire. L’alopécie cessera d’elle-même au bout d’un certain temps. En cas de perte de chevelure due à la consommation de certains produits chimiques ou à des mises en plis, tresses serrées, ou queues de cheval, il suffira mettre un terme à ces pratiques. Si l’alopécie est causée par des carences nutritionnelles, vous n’aurez probablement qu’à prendre des suppléments.

Le minoxidil et le finastéride sont deux molécules utilisées dans le traitement de l’alopécie. Il est important de souligner que ces médicaments ne sont pas sans danger pour les femmes enceintes ou qui souhaitent le devenir.

Pour traiter la chute des cheveux, on peut également songer à une greffe de cheveux. De petits morceaux de cuir chevelu avec des follicules pileux sont prélevés à l’arrière de la tête et déplacés vers des fentes dans les zones de la calvitie. La greffe de cheveux constitue un acte de chirurgie et assez coûteuse.

Des injections de plasma riche en protéines (PRP) peuvent être aussi réalisées pour favoriser la croissance des cheveux. Le PRP est généralement fabriqué à partir de sang prélevé sur un patient. Les plaquettes sont retirées et concentrées, puis réinjectées dans le sang pour injection.

Conseils pour éviter ou ralentir la chute des cheveux

• Prendre soin des cheveux : les coiffer avec douceur et éviter de trop souvent les attacher. Songez souvent à vous masser le cuir chevelu ;
• Nourrir les racines des cheveux grâce à des lotions anti-chute et des huiles fortifiantes ;
• Privilégier les shampoings doux et éviter les teintures capillaires, gels et laques. Surtout, bien se rincer les cheveux après application d’un shampoing ;
• Faire des cures de compléments alimentaires et veiller à avoir une alimentation riche en vitamine B, en fer, en zinc et en acides gras ;
• Limiter l’utilisation du fer à lisser ou à friser et se sécher autant que possible les cheveux à l’air libre plutôt qu’à l’aide d’un sèche-cheveux.

En plus de prendre soin des cheveux, il est important de posséder une bonne hygiène de vie si l’on veut éviter de les perdre. Une alimentation trop grasse contribue par exemple à leur chute des cheveux. Il faut également s’assurer de bien dormir et de ne pas se laisser submerger par le stress.

Sources statistiques :

https://sante.journaldesfemmes.fr/peau-dermatologie/1070261-alopecie-feminine-des-solutions-existent/

https://www.marieclaire.fr/,perte-de-cheveux-femme-alopecie-feminine,836819.asp

http://www.doctissimo.fr/sante/menopause/premiers-symptomes-menopause/cheveux-menopause

https://www.santemagazine.fr/beaute-forme/soins-cheveux/perte-de-cheveux-et-calvitie/chute-des-cheveux-chez-la-femme-quelles-solutions-172844

https://www.topsante.com/beaute-soins/soins-des-cheveux/problemes-de-cheveux/la-perte-de-cheveux-chez-les-femmes-est-plus-courante-qu-on-ne-le-pense-606855

https://my.clevelandclinic.org/health/diseases/16921-hair-loss-in-women

https://www.institutsalvador.com/notre-expertise/actualites/chute-cheveux-femme-infographie